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Historique du pavillon Thérèse-Casgrain
Le pavillon Thérèse-Casgrain a été construit entre 1988 et 1990. Conçu par les firmes d'architectes Dimitri Dimakopoulos et Associés et Jodoin, Lamarre, Pratte et Associés, il est situé au 455, boulevard René-Lévesque Est. L’architecture de ce pavillon de six étages est marquée par le rythme des formes des éléments de façade et de la fenestration. L’entrée principale, dotée d’un élément vertical dominant, vient inscrire un rappel du clocher de l’église Saint-Jacques. L'espace extérieur est occupé par une fontaine-sculpture d'Andrew Dutkewych. Formée de quatre figures-colonnes surmontées d’un bassin d’eau laissant glisser un drapé transparent autour de ces dernières, l’œuvre comprend aussi quatre volumes de granit situés en opposition aux colonnes, s’offrant comme sièges et conférant à ce lieu des allures d'aire de repos.
L’Université a acquis le site en 1975. Construit dans le prolongement du pavillon Hubert-Aquin, le pavillon Thérèse-Casgrain a permis à l’Université de quitter l’ancien pavillon Read et de regrouper ainsi une grande partie de la Faculté des sciences humaines.
Nommé suite à une consultation auprès de la communauté universitaire, cet édifice porte le nom de pavillon Thérèse-Casgrain (1896-1981). Née Thérèse Forget, Thérèse Casgrain se marie tôt et élève ses quatre enfants. Dès les années 1920, elle se préoccupe de questions sociales et politiques. Suite à la création, en 1921, du Comité provincial pour le suffrage féminin, elle devient une des figures de proue du mouvement féministe en prenant la relève, notamment, de Marie Gérin-Lajoie. En 1926, elle fonde la Ligue de la jeunesse féminine puis en 1928, devient présidente de la Ligue des droits de la femme. En 1931, elle se fait connaître grâce à son émission Fémina présentée à Radio-Canada. Vers 1945, elle obtient du gouvernement canadien que les chèques d’allocations familiales soient versés aux femmes plutôt qu’aux pères de familles. En 1961, elle fonde la filiale québécoise de la Voix des femmes et en 1966, la Fédération des femmes du Québec. Grande humaniste, Thérèse Casgrain s’implique dans une multitude de causes liées à la défense des libertés civiles et des droits de la personne et toute sa vie durant, elle lutte pour les droits des femmes. De 1970 à 1971, elle est membre du Sénat canadien.
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