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Historique du pavillon Hubert-Aquin
Le pavillon Hubert-Aquin a été construit entre 1975 et 1979 et conçu par les firmes d'architectes Dimitri Dimakopoulos et Associés et Jodoin, Lamarre, Pratte et Associés. Situé au 400, rue Sainte-Catherine Est, il occupe le quadrilatère ayant abrité à partir de 1895 la première université francophone de Montréal, soit l’Université Laval de Montréal, devenue en 1919 l’Université de Montréal. Le pavillon Hubert-Aquin s’inscrit donc dans le tracé d’une lignée historique et son architecture unique, basée sur le respect de l’échelle et du style des bâtiments du quartier, reflète aussi bien son ouverture sur le milieu présent que ses liens avec un passé historique.
L’Université a acquis le site entre 1973 et 1975. Il est alors formé d’immeubles commerciaux ayant été maintes fois modifiés; seule la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, d’inspiration Renaissance, construite entre 1876 et 1880 par Napoléon Bourassa, fut préservée et enchâssée au pavillon comme venant sertir ce dernier d’un joyau historique. Construit de façon à ceinturer la chapelle, le pavillon est doté d’une cour intérieure donnant sur la partie arrière de cette dernière. En 1980, le prix d’excellence de l’Ordre des architectes du Québec est décerné aux architectes de ce pavillon.
Nommé suite à une consultation auprès de la communauté universitaire, cet édifice porte le nom de pavillon Hubert-Aquin (1929-1977). Réalisateur et superviseur à Radio-Canada (1955-1959), Hubert Aquin est également réalisateur et producteur pour l’Office national du film (1959-1963). Au début des années 1960, il milite au sein du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) dont il devient le directeur national en 1967. Dès 1965, il se tourne vers la littérature et se fait connaître par la publication des romans suivants:Prochain épisode (1965), Trou de mémoire (1968), L'Antiphonaire (1969) et Neige noire (1974). Reconnu comme un écrivain avant-gardiste, Hubert Aquin est lauréat de plusieurs honneurs, dont le prix Athanase-David en 1973. Parallèlement, il mène aussi une carrière dans l’enseignement. De 1967 à 1970, il est professeur de littérature et directeur de ce département au Collège Sainte-Marie. De 1969 à 1970, il est professeur de littérature à l’Université du Québec à Montréal et par la suite, chargé de cours. En 1975, il est nommé directeur littéraire des Éditions La Presse.
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